Guillaume Villeneuve, traducteur
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Biodiversité, vache moderne

mardi 1er janvier 2008, par Guillaume Villeneuve


Les rapports des organisations de protection de l’environnement et de la faune ont constamment souligné “la perte de biodiversité, des guérets labourés et des fermes polyvalentes abritant plusieurs espèces d’animaux transformées en immensités arables et appauvries ; les énormes réductions de populations d’oiseaux comme l’hirondelle et la grive mélodieuse, et d’un grand nombre de nos fleurs sauvages ; les cours d’eau pollués et par endroits l’érosion de la couverture de sol fertile.” Les chiffres précis depuis 1945 établissent une perte de 95% des prés de fleurs sauvages, de 30 à 50% des vieux bois de plaines, de 50% des landes de bruyères, de 50% des zones humides, de 40% des haies. Au surplus, les populations de 9 espèces d’oiseaux de fermes se sont effondrées de moitié entre 1970 et 1995. Pis encore, on nous informe que les “vaches laitières - dont l’espérance de vie normale est de 20 ans ou plus - sont traites jusqu’à ce que mort s’ensuive en six ou sept ans, à force de produire plus de lait que leur poids chaque mois et parce qu’elles souffrent d’une conjonction létale de mamelles distendues, de claudication, de mastite chronique ou d’infertilité ; cela en dépit du recours routinier aux antibiotiques et autres médicaments, ce qui induit des résistances et l’emploi de médicaments toujours plus puissants.”

Extrait de Charles d’Angleterre, Un prince militant, Le Rocher 2008


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