J’aimerais être ignorant comme l’aurorequi vit de hautcette vieille reine mesurer sa villeavec l’agrafe d’une broche,de haut les hommes stérilesdans leur pédantesque Babyloneobservateurs des nonchalantes planètesd’étoiles plus pâles quand vient la lune,et qui comptaient sur leurs tablettes ;j’aimerais être ignorant comme l’auroredressée dans l’éclat frémissant du char,sur l’épaule nuageuse des chevaux ;j’aimerais - car savoir ne compte pas -être ignorant et volage comme l’aurore.
The Dawn in The wild swans at Coole, (1919). Traduction inédite, 2007, tous droits réservés.