jeudi 11 novembre 2010, par
Je m’appuie contre le murtout en parlant à la Mère Prieure :non par arrogance mais manque de foien moi-même.Vous n’êtes pas mon ancêtreni ne suis-je vousnoble Romain.Votre visage est ridé, ses joues sont creuses.Vos oreilles sont décolléescar la surdité vous guette ;les propos des esclaves vous échappentet les citations grecques.Si vous traversez à pied Subureà la recherche d’un dernier livrevous n’entendez plus les moustiquesni ne sentez même leurs piqûres.Et quel nez patricien vous avez !Il a tout senti, il a presque tout dédaigné- car vous avez beaucoup jugé -il vous reste l’odeur glacée de ce ciel bleuà l’heure de rejoindre vos pères :mais vous êtes encore deboutavec ce sourire bien caché !Et Bruckner n’est pas une si mauvaise musiquepour vous décrire.
circa 1981