mardi 16 janvier 2007, par
Têtes chauves oublieuses de leurs propres péchés,vieilles et savantes têtes chauves, et respectables,qui éditent et annotent les versque des jeunes gens, en remuant sur leurs litsen désespoir d’amour, rimèrentpour caresser l’oreille de l’ignare beauté.Tous ici traînent les pieds, toussent d’encre,et tous emportent le tapis sous leurs souliers ;et ils pensent ce que pensent les cancres ;tous connaissent l’homme que connaît leur voisin.Seigneur, que diraient-ilsSi leur Catulle leur avait emprunté ce style ?
« The Scholars », extrait du recueil The wild swans at Coole (1919). Traduction inédite (1983) tous droits réservés