Guillaume Villeneuve, traducteur
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Le Tambour Hodge

samedi 25 avril 2009, par Guillaume Villeneuve


On le jette, qu’il repose, le tambour Hodge
Sans cercueil - comme trouvé :
Sa stèle est une crête de kopje [1]
Qui perce le veldt alentour ;
Et d’insolites constellations
Bercent la nuit sur ce séjour.
 
Le jeune Hodge, le tambour, ne sut jamais
De son Wessex natal venu tout frais
Le sens du vaste karoo - plateau d’Afrique,
Du bush, cette glèbe poussiéreuse,
Et pourquoi montaient sous ses yeux
D’étranges étoiles au crépuscule.
 
Pourtant, fragment de cette plaine inconnue
Hodge sera toujours ;
Son souffle, son crâne candide, du Nord issus
Nourrissent quelque arbre du Sud,
Et des galaxies règnent, leurs yeux étranges,
Sur ses étoiles à jamais.

Drummer Hodge, extrait de Poems of the Past and the Present, 1901, traduction inédite, 2009.

Notes

[1petite colline d’Afrique du Sud, (NdT).


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